L'enfant conçoit bien les gestes mais n'arrive pas à les organiser ni à les réaliser de façon harmonieuse, il montre une grande maladresse et toutes ses réalisations motrices ou graphiques sont médiocres, informes, brouillonnes.
"Du fait d'une atypie de leur développement neurologique, l'enfant est anormalement maladroit :
- soit globalement (course, saut, sports ....)= TAC : trouble de l'acquisition de la coordination." Le
déficit essentiel se situe au niveau du mouvement" *
-soit spécifiquement pour certains gestes précis = dyspraxie, en particulier le graphisme (doù les problèmes scolaires importants) , le découpage, collage, habillage..... Dans ce cas, le trouble du geste s'accompagne souvent d'une dyscalculie spatiale."
" Ces gestes sont ceux qui nécessitent un enseignement explicite, un apprentissage à partir d'essais, d'erreurs, aprés un entrainement la praxie devrait être construite"
Un enfant dyspraxique n'arrivera pas à inscrire cérébralement certaines praxies correspondant à certains gestes spécifiques en dépit d'un apprentissage habituel " Ses gestes resteront malhabiles, fluctuants voire ratés et en plus réalisés sous un contrôle attentionnel qui entraîne une grande fatigue."*
Qu'est ce qu'un enfant dyspraxique ? :
il est maladroit : tout ce qu'il touche: se renverse, se casse, tombe, se déchire,
il a besoin d'aide pour s'habiller, pour se laver, s'essuyer...,
il mange lentement « salement », il n'arrive pas à couper sa viande, ni à éplucher les fruits,
il a du mal à retrouver ses affaires, à ranger, à s'organiser, il oublie son cartable.....,
il n'aime pas jouer aux légos, aux puzzles, au mécano et à tous les jeux de constructions, il a du mal à apprendre et à suivre les régles des jeux (il en invente d'autres...),
il a beaucoup de mal à écrire(dysgraphie) ses dessins sont pauvres, souvent qualifiés d'immatures; Il progresse avec le temps mais de façon insuffisante, et ne peut suivre « en écriture » à l'école,
il ne peut réaliser les figures attendues en fonction de son âge,
il préfère écrire en lettres bâtons (mais ne peut tracer les obliques),
il n'accéde que très difficilement à l'écriture cursive ou liée,
il est lent, malhabile, le résultat de son travail est peu lisible, grossier, sale, brouillon , chiffonné,
il ne peut se servir d'une régle, d'un compas, d'une gomme, d'une paire de ciseaux,
il est facilement distrait et a du mal à se concentrer en classe, il oublie les instructions et consignes,
il a du mal à envoyer et à attraper un ballon, il lui est difficile de pédaler, il préfère pousser avec les pieds, et ne peut faire de vélo sans stabilisateurs.
il a des problèmes de tonus musculaire,ex : il a du mal à fermer les portes...
Troubles dus au TAC
il court de façon désordonnée, n'arrive pas à coordonner les bras et jambes quand il nage,
il a parfois du mal à marcher surtout en terrain accidenté (forêt, montagne, sable..)
il se cogne souvent, se prend les pieds dans les obstacles, tombe et a souvent des «bleus »,
il descend les escaliers avec difficultés,
il saute difficilement, a du mal à s'équilibrer sur un pied : il n'arrive pas à sauter à cloche pied,
Mais :
c'est un enfant vif, intelligent, beau parleur, il aime participer aux conversations des grands(quand il n'y a pas de dyspraxie bucco-faciale associée)
il adore les récits et histoires, invente des jeux de rôle élaborés, il connaît beaucoup de choses et a une culture générale étendue (il pose sans cesse des questions),
il a une excellente mémoire, apprend avec plaisir et efficacité.
La dyspraxie affecte chaque enfant différemment. De ce fait tous les enfants sont uniques et n'éprouvent pas les même difficultés, de plus avec les rééducations et avec le temps leur performances s'améliorent : certains arrivent à écrire, ils s'habillent de plus en plus facilement . Certains n'ont aucun problème de "motricité globale", font du sport (ski, vélo..) mais auront plus de problémes au niveau "de la motricité fine" ou au niveau des stratégies visuelles.
Certains auront des troubles au niveau de la bouche (oro-bucco-facial) : souffler, siffler, mâcher, déglutir, articuler, Il peut continuer à baver .
Ill peut avoir des problèmes au niveau du langage oral (= dyspraxie de la parole ) : il parle tard, il prononce ou articule mal, on le comprend difficilement..
L'enfant parle mal car il a des diificultés à planifier, automatiser les séquences de gestes phonatoires.
Pour pouvoir réaliser un geste, nous devons gérer la coordination de plusieurs facteurs : notre posture, la modulation de la contraction et de la décontraction des muscles concernés, le contrôle de la directionalité, de l'amplitude, de la force ...
Ex : Quand vous prenez une bouteille d'eau, vous voyez qu'elle est plus ou moins pleine, vous allez automatiquement ajuster votre geste pour la soulever en fonction de sa masse, puis pour verser vous allez aussi prendre en compte la hauteur du verre, sa position : sur une table ou dans la main de quelqu'un (c'est d'ailleurs plus difficile si c'est quelqu'un qui tient le verre)
La gestion de la coordination de tous ces aspects temporels et spatiaux est normalement automatisée, chaque geste appris (aprés avoir expérimenté) fait l'objet d'une inscription cérébrale : engrammation sorte de « carte toute prête » qu'il suffit d'activer (en évoquant le geste à faire) pour que l'ensemble des composantes du geste soit réalisé de façon coordonnée, automatique et harmonieuse.
Ex :j'ai observé la façon dont mon bébé vers un an apprenait à se servir d'une cuillère, au début elle n'arrivait pas à remplir la cuillère, le contenu tombait, il fallait que la cuillère soit bien tournée , ensuite il fallait qu'elle contrôle son geste pour porter la cuillère à la bouche.... maintenant à 16 mois, elle utilise la cuillère avec beaucoup de précision , de dextérité et d'aisance. Alors que son grand frère de 7 ans doit en permanence se concentrer pour simplement manger.
Est ce que vous devez réfléchir pour vous coiffer, écrire, conduire, jouer au tennis, faire du ski ?
Vous l'avez fait au début lors de l'apprentissage mais plus maintenant.
Un enfant dyspraxique n'arrive jamais à automatiser ses gestes, et doit alors exécuter une succession de mouvements séquentiels tout en exerçant un contrôle volontaire extrêmement coûteux sur le plan attentionnel. Ce qui entraine chez lui une fatigue anormale, souvent méconnue.
Il va parfois réussir à réaliser un geste mais cela ne sera qu'occasionnel et exceptionnel.
Ce qui peut faire croire que l'enfant fait exprès, qu'il s'oppose et il a droit à la phrase :« Tu vois quand tu veux, tu peux ».
Pour continuer : quelles peuvent être les causes des dyspraxies ?
Des lésions cérébrales plus ou moins localisées (ancien prématuré, IMC, traumatisme crânien, tumeur ou accident vasculaire cérebral. On parle alors de dyspraxie lésionnelle....
Les causes
Des lésions cérébrales plus ou moins localisées (ancien prématuré, IMC, traumatisme crânien, tumeur ou accident vasculaire cérebral. On parle alors de dyspraxie lésionnelle....
Certains enfants n'ayant aucun antécédent pathologique ne construisent pas normalement leurs fonctions praxiques (dysfonctionnement cérébral focalisé) bien que toutes les autres fonctions cérébrales soient normales.On parle de dyspraxie développementale .
La dyspraxie developpementale rentre dans le cadre des troubles spécifiques du développement des acquisitions scolaires selon la CIM 10. Il n'y a ni affection médicale générale ni insuffisance d'apprentissage, ni déficit mental, ni causes psychologiques ou sociales
Différentes formes de dyspraxie :
La dyspraxie constructive concerne les activités où l'on assemble différents éléments :
.Par exemple dans la vie courante : le bricolage, la couture, la menuiserie.
Ce sont également tous les jeux de construction comme les cubes, légos, clippos, mécanos, les puzzles.....
La dyspraxie constructive visuo-spatiale qui associe :
un trouble dans l'organisation du geste,
un trouble du regard (avec ou sans trouble de la vision) qui se traduit par des difficultés dans l'organisation de la motricité des globes oculaires (l'enfant a du mal à explorer un espace fixe et déterminé à la recherche d'un ou plusieurs éléments, il n'arrive pas à fixer une cible déterminée, ni à suivre une cible mobile),
un trouble de la construction de certains composants de la spatialisation( surtout espace à 2 dimensions: la feuille, le tableau ...),
La dyspraxie constructive non visuo-spatiale, on peut alors aider l'enfant avec des modèles, schémas,
La dyspraxie non-constructive qui concerne des troubles de la successivité et de la séquentialité des gestes,
La dyspraxie idéatoire qui correspond à des difficultés d'utilisation et de manipulations d'objets et d'outils ; exemple : utiliser un tournevis, allumer des allumettes,
La dyspraxie idéomotrice: difficultés à réaliser des gestes symboliques et des mimes en l'absence de manipulations d'objet (faire chut, mimer l'action de jouer de la trompette...) imiter les gestes réalisés par un autre,
La dyspraxie de l'habillage : difficultés à agencer, orienter ou disposer les vêtements lors de l'habillage (les habits sont enfilés à l'envers) pour se boutonner, utiliser une fermeture Eclair, faire ses lacets...),
La dyspraxie orofaciale: difficultés pour réaliser des gestes simples ou complexes des organes de la phonation et du visage (langue, lèvres, mimiques) ex: siffler, souffler les bougies, faire des bulles....., mais aussi déglutir.
La dysgraphie dyspraxique: difficultés pour écrire (pas d'automatisation de l'écriture liée),
Différents types de dyspraxie peuvent s'associer, mais peuvent également être associés à d'autres troubles neuropsychologiques :
troubles du langage écrit et oral (dysphasie, dyslexie),
troubles de la mémoire,(mnésique)
troubles des fonctions exécutives : fonctions qui planifient l'exécution.
troubles de l'attention avec ou sans hyperactivité
Une dyspraxie est un trouble spécifique du développement moteur, il y a altération du développement de la coordination motrice. Ces dysfonctionnements neuropsychologiques d'origine peu connue ne peuvent être dépistés que par un diagnostic précis
Le diagnostic
Qui peut faire le diagnostic ?
Un médecin : neuropédiatre, pédiatre, médecin de rééducation, médecin scolaire,
Un psychologue (neuropsychologue, psychologue scolaire),
Une équipe pluridisciplinaire (psychomotricien, psychologue, médecin par ex dans un CMPP, un CAMSP)
A quelle occasion ?
Cela dépend de l'âge et de l'intensité des troubles , mais le dépistage peut avoir lieu :
Lors de bilan systématique dans le cadre de la surveillance de l'évolution d'anciens prématurés, ou lors de séquelles de lésions cérébrales,
A l'école maternelle, lors du bilan de GS ou au CP en cas de gros retards surtout graphiques,
Lors de redoublements ou d'échec scolaire important.
Les examens nécessaires :
Les dyspraxies sont des pathologies encore méconnues et dont les répercussions ne sont pas toujours comprises par tous les professionnels de la santé. Il est donc important de s'adresser à des centres référents (bien que les délais soient longs.)..
On peut s'adresser à un neurologue (qui pourra demander une IRM, un EEG ... selon les cas),
On peut s'adresser à un neuropsychologue pour avoir une évaluation neuro-psychologique et ainsi déterminer le type de dyspraxie en cause,
Un psychologue fera une évaluation psychométrique WPPSI (avant 6 ans) ou WISC (aprés 6 ans) parfois le Kabc. Ces tests permettent de montrer que :
les épreuves nécessitant des compétences practo-spatiales sont pathologiquement échouées.
les épreuves qui ne sont ni gestuelles ni spatiales (ex: épreuves verbales, mnésiques, conceptuelles et raisonnementales) sont plutôt bien réussies.
Le psychologue s'il connaît la dyspraxie pourra alors faire ressortir que les difficultés de l'enfant sont dues à des troubles praxiques, et non pas à une déficience mentale ou une immaturité, interprétation qui serait très pénalisante pour l'enfant.
Il faut également prévoir un suivi ophtalmologique et orthoptique,
Mais il est difficile de trouver des spécialistes en neuro-vision, la dyspraxie visuo-spatiale
"est peu connue" des spécialistes classiques. Peu de services ophtalmologiques pédiatriques hospitaliers sont spécialisés.Pourtant, il faut prendre en compte la dyspraxie visuo-spatiale lors des examens et lors des rééducations pour nystagmus ou strabisme.
S'adresser à un médecin de rééducation fonctionnelle qui fera le lien entre les différentes pathologies
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un forum qui s'interesse a leurs eleves on peut y aborder tout types de sujets tant que cela reste dans la norme biensur !!! avec politesse
moi meme avec un enfant dyspraxique j'y ai trouve beaucoup de chaleur
ca fait chaud au coeur
un coup de pouce pour nos loulous allez y
alors voila mon petit Pikachu voulant rencontrer des gens comme lui et nous parent voulant partager notre experience et surtout envie de partager ENSEMBLE ne restons plus seul
passons le message que nos enfants ne sont pas des fénénants ni comediens ce sont des enfants qui ont besoin d'ecoute mais sans oublier les règles de vie comme tout autres enfant
http://dyspraxie.forumactif.com/index.htm
a bientôt peut etre !!!
Bonsoir a tous
voila un blog pour raconter notre parcours avec notre petit pikachu
pris pour un autiste pendant des annees mais il est DVS Dyspraxique Visio Spatial et TDA/H Trouble Déficient de l' Attention avec Hyperactivite
actuellement en soin avec des liberaux
et aussi un accord de la MDPH Maison Departementale des Personnes Handicapées pour une AVS 9 heures par semaine et un ordinateur portable ecole / Maison jusqu'au 31.12.2009
je vous raconterais sur ce blog tout les parcours qu'on a du traverser et sachez quil ne faut jamais lacher car seuls les parents tiennent le dernier mot
si nous les avions laissé faire notre Pikachu aurait ete en ITEP avec des enfants qui ont des troubles du comportements.
Certes notre petit en a eu, mais c'était consecutif a sa dyspraxie depuis que l'on a compris que l'on peut plus l'aider on a l'impression qui est soulagé et meme avec une envie de grandir !!!
je ne regrette rien jai ecouté mon coeur de MAMAN
un forum pour parler de tout notre vecu aussi
http://dyspraxie.forumactif.com/index.htm
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